Obligation inscrite dans le Code du travail (article L. 6315-1), l’entretien professionnel est un devoir pour chaque employeur, quelle que soit la taille de l’entreprise. Cette obligation concerne tous les salariés ayant au moins deux ans d’ancienneté, et ce, quel que soit leur type de contrat.
Tous les six ans, à la suite de l’entretien professionnel, l’employeur doit rédiger un document faisant un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Un exemplaire doit être remis à ce dernier.
Si un employeur de plus de 50 salariés ne réalise pas les entretiens professionnels tous les deux ans, il est en faute dans le cadre de l’exécution du contrat de travail. Selon les articles L. 6315-1 et L. 6323-13 du Code du travail, il peut être contraint d’abonder le compte personnel de formation du salarié, au titre des « droits correctifs », d’un montant de 3 000 €, que le salarié soit à temps complet ou à temps partiel.
Pourtant, ce passage « obligé » pour les salariés comme pour les responsables manque d’intérêt pour une majorité d’entre eux : 43 % des salariés le jugent « inutile », selon un sondage de l’Ifop réalisé pour la plateforme de paie et de ressources humaines Deel.
On constate une banalisation de l’entretien annuel, devenu davantage une formalité qu’un véritable outil de développement pour les salariés.
Le SNEPS-CFTC regrette que cet entretien obligatoire ne soit pas pleinement utilisé par les entreprises, qui semblent trop souvent préférer rechercher des compétences à l’extérieur plutôt que d’identifier celles déjà présentes chez leurs propres salariés souhaitant évoluer.